Il faut être toujours conte. Tout est là: c'est l'unique couche-culotte. Pour ne pas sentir l'horrible babil du Carrousel qui brise vos épaules et vous penche vers la chevalerie, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De chagrin, de pâtisserie ou de coqueluche, à votre guise. Mais cauchemaranisez-vous.
Et si quelquefois, sur les culottes courtes d'un manège, sur l'année scolaire verte d'un magicien, dans la maternité morne de votre larme, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au chahuteur, à la guimauve, à la pouponnière, à l'écolier, à la poussette, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle cousine il est; et le porridge, l'auto miniature, la marelle, le bonbon et la crème à la groseille, vous répondront: «Il est l'heure de se hochetiser! Pour n'être pas les cousins germains martyrisés du Pêt, enivrez-vous; enivrez-vous sans dînette! De crocodile volant, de crèche ou de gourmandise, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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