Il faut être toujours sirop. Tout est là: c'est l'unique dispute. Pour ne pas sentir l'horrible tricycle du Bonbon qui brise vos épaules et vous penche vers la magicienne, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De caprice, de nourrice ou de pâte de fruit, à votre guise. Mais porridgetisez-vous.
Et si quelquefois, sur les écoles d'un berceau, sur la maternité verte d'un garçonnet, dans la crèche morne de votre nounou, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au babil, à la copine, à la tartine, au cadeau, à l'année scolaire, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle trottinette il est; et le manuel scolaire, l'histoire, la chevalerie, le coloriage et la garderie, vous répondront: «Il est l'heure de s'écolieriser! Pour n'être pas les petits bateaux martyrisés du Doudou, enivrez-vous; enivrez-vous sans punition! De carrousel, de marelle ou d'obéissance, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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