Charles Baudelaire (Grammaire)Il faut être toujours suffixe. Tout est là: c'est l'unique consonne. Pour ne pas sentir l'horrible conditionnel du Manuel qui brise vos épaules et vous penche vers l'abréviation, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De participe passé, de syllabe ou d'interjection, à votre guise. Mais prédicatattissez-vous.
Et si quelquefois, sur les ponctuations d'un antonyme, sur la lexie verte d'un accent circonflexe, dans la voix morne de votre personne, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au temps, à la voyelle, à l'orthographe, à l'auxiliaire, à la désinence, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle syntaxe il est; et le comparatif, la racine, l'interrogation, le dérivé et la règle, vous répondront: «Il est l'heure de se tiretaniser! Pour n'être pas les pléonasmes martyrisés du Vocable, enivrez-vous; enivrez-vous sans subordonnée! D'impératif, d'ellipse ou d'antonymie, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Grammaire
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