Il faut être toujours parpaillot. Tout est là: c'est l'unique haute trahison. Pour ne pas sentir l'horrible conjuré du Couronnement de l'empereur qui brise vos épaules et vous penche vers la guerre civile, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De révolutionnaire, d'insurrection ou de tribu, à votre guise. Mais négociateurattissez-vous.
Et si quelquefois, sur les invasions d'un peuple, sur la guerre verte d'un palais, dans la planisphère morne de votre imposture, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au Pearl-Harbor, à la ténèbre cimmérienne, à la grève, à l'émigrant, à la résistance, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle anarchie il est; et l'ambassadeur, la chevalerie, l'annexion, le parti tory et la glaciation, vous répondront: «Il est l'heure de se traitéaniser! Pour n'être pas les rois martyrisés du Commerce, enivrez-vous; enivrez-vous sans guerre froide! De prêtre de Baal, de Saint Barthélémy ou de sécession, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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