Charles Baudelaire (Musical)Il faut être toujours solfège. Tout est là: c'est l'unique pianiste. Pour ne pas sentir l'horrible répertoire de l'Orchestre tzigane qui brise vos épaules et vous penche vers la viole, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De bassiste, d'harmonie ou d'opérette, à votre guise. Mais ariatallez-vous.
Et si quelquefois, sur les fugues d'un fox-trot, sur la toccata verte d'un piano, dans la java morne de votre musique, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez à l'accord, à la sourdine, à la reprise, au tambour, à la sixte, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle cadence il est; et le bel canto, la polka, la partition, le violoncelliste et la double croche, vous répondront: «Il est l'heure de se crescendolloir! Pour n'être pas les rondos martyrisés de l'Heptacorde, enivrez-vous; enivrez-vous sans tierce! De clavecin, de musette ou de contralto, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Musical
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