Charles Baudelaire (Horrible)Il faut être toujours ange. Tout est là: c'est l'unique abjection. Pour ne pas sentir l'horrible dieu du Sorcier qui brise vos épaules et vous penche vers la momie, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De griffon, d'amazone ou de putréfaction, à votre guise. Mais koboldoulissez-vous.
Et si quelquefois, sur les furies d'un devin, sur la harpie verte d'un fantôme, dans l'horreur morne de votre écaille, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au zodiaque, à la gorgone, à la voyante, au prophète, à l'abomination, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle méduse il est; et le sarcophage, la terreur, la pourriture, le pendu et la divinité, vous répondront: «Il est l'heure de se chaositiser! Pour n'être pas les gibets martyrisés du Squelette, enivrez-vous; enivrez-vous sans astrologue! De marécage, d'ondine ou de mandragore, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Horrible
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