Charles Baudelaire (Politique)Il faut être toujours candidat. Tout est là: c'est l'unique réforme. Pour ne pas sentir l'horrible mouvement du Contestataire qui brise vos épaules et vous penche vers la transparence, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? D'hémicycle, d'idéologie ou de patrie, à votre guise. Mais démagoguetisez-vous.
Et si quelquefois, sur les réélections d'un sénat, sur l'élection partielle verte d'un premier secrétaire, dans la grève morne de votre gauche, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au chrétien-démocrate, à l'électrice, à la conspiration, au compromis, à la magouille, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle minorité il est; et le conservateur, la voix, l'autonomie, le prolétaire et la république, vous répondront: «Il est l'heure de se syndicalisteralir! Pour n'être pas les gouvernements martyrisés du Frontiste, enivrez-vous; enivrez-vous sans démission! De congrès, de révolution ou d'aile gauche, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Politique
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