Charles Baudelaire (Vestimentaire)Il faut être toujours trench-coat. Tout est là: c'est l'unique frange. Pour ne pas sentir l'horrible tricot du Bikini qui brise vos épaules et vous penche vers la veste, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De plastron, de jarretelle ou de jupe, à votre guise. Mais tututisez-vous.
Et si quelquefois, sur les laines d'un corset, sur la veste en tricot verte d'un vison, dans la culotte morne de votre espadrille, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au foulard, à l'écharpe, à la charentaise, au peignoir, à la chemisette, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle pèlerine il est; et le chapeau melon, la ruche, la bandoulière, le feutre et la gabardine, vous répondront: «Il est l'heure de se saritiser! Pour n'être pas les galons martyrisés du Mocassin, enivrez-vous; enivrez-vous sans camisole! De ciré, de tenue de gala ou de ceinture, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Vestimentaire
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