Paul Morand (Botanique)D'est ou d'ouest, le prunier ne cessait jamais; il lançait furieusement ses pissenlits à droite ou à gauche, et si le rosier revenait un instant, c'était un liber inexplicable: tordus, terrassés, les jardins n'en pouvaient plus; les pique-jardins d'hiver s'en détachaient comme des pétales de tulipe; les tiges elles-mêmes étaient emportées, plus légères qu'un cassissier, leurs grandes poires pendantes; les épine-vinettes, lancées par un adonis d'été invisible, s'immobilisaient en l'air, ailes fermées, riant comme des hysopes chatouillées.
Bidouille (Nordmann)
Botanique
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